La conférence de presse pour la présentation du rapport annuel sur les violences pour l’année 2024.
Le Réseau LDDF-INJAD contre la violence de genre et la Fédération des Ligue des droits des femmes ont organisé une conférence de presse pour présenter le rapport annuel sur les violences basées sur le genre établi par le Réseau LDDF-INJAD contre les violences de genre et le Réseau Femmes Solidaires pour l’année 2024. Cet événement s’est tenu le 21 novembre 2024 à l’hôtel Ibis à Rabat.
La conférence a débuté par une intervention de Mme Najia Tazrout, présidente du Réseau LDDF -INJAD, qui a accueilli les participants en soulignant que ce rapport reflète l’engagement des deux réseaux à documenter les violences faites aux femmes à travers le suivi des cas reçus dans leurs centres d’écoute et d’hébergement. Elle a précisé que ce rapport constitue une partie intégrante des efforts continus de plaidoyer pour promouvoir l’égalité des genres et lutter contre toutes les formes de violences et de discriminations envers les femmes.
Contexte international :
Mme Tazrout a rappelé que la publication de ce rapport coïncide avec la campagne internationale des seize jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes. Elle a également évoqué la situation humanitaire catastrophique en Palestine et au Liban, où l’attaque israélienne à Gaza continue de perpétrer des génocides contre les civils, en particulier les femmes et les enfants. Elle a condamné ces actes, qualifiés de violations flagrantes du droit international humanitaire et de la justice pénale internationale, dénonçant le silence injustifiable de la communauté internationale.
Elle a exprimé la solidarité totale du Réseau LDDF-INJAD avec les femmes palestiniennes et libanaises, saluant leur résilience face à ces crimes. Elle a également lancé un cri d’alarme :
« 77 femmes et enfants tués chaque jour à Gaza, bombardements aveugles sur les maisons au Liban : une violation flagrante du droit international humanitaire. Stop, mettez fin aux crimes israéliens ! »
Contexte national :
Sur le plan national, Mme Tazrout a souligné que ce rapport s’inscrit dans un contexte marqué par de fortes attentes pour des réformes globales du Code de la famille afin de garantir des lois plus justes et équitables pour les femmes et les filles. Elle a également mentionné le débat public en cours concernant une réforme globale du Code pénal et du Code de procédure pénale, en invitant l’audience à participer à un séminaire qui sera organisée par la Fédération de la Ligue des droits des femmes le lendemain sur ce sujet.
Elle a conclu son intervention en réaffirmant l’engagement à poursuivre les efforts communs avec les différents acteurs pour construire une société exempte de violences et de discriminations, renforcée par des lois garantissant justice et égalité pour tous.
Présentation du rapport :
Mme Souad Benmessaoud, coordinatrice nationale du Réseau LDDF -INJAD, a présenté les principales conclusions du rapport, notamment les données et les statistiques concernant l’évolution des violences basées sur le genre au Maroc, issues du travail d’accompagnement et de prise en charge des victimes et survivantes dans les centres d’écoute affiliés aux Réseaux LDDF-INJAD et Femmes Solidaires.
Lecture sociologique :
Le professeur et sociologue Bouchaïb El Majdoul a apporté une lecture sociologique du rapport, abordant les facteurs sociaux et culturels qui contribuent à l’aggravation des violences faites aux femmes. Il a également mis en lumière les grands défis empêchant l’élimination de ce fléau, tout en insistant sur la nécessité d’adopter des mesures préventives et des solutions structurelles.
Présence et interaction :
La conférence a connu une participation remarquée de représentants des médias nationaux, ainsi qu’une contribution active de plusieurs acteurs et institutions concernés par les questions de violence à l’encontre des femmes, notamment des organisations et associations de défense des droits humains et des droits des femmes, des partenaires de la société civile impliqués dans la promotion de l’égalité et la lutte contre les violences.
Les travaux de la conférence se sont achevés par une session de discussion et d’échanges avec le public sur les moyens de renforcer la protection juridique, le soutien et l’accompagnement aux victimes et survivantes, ainsi que sur l’importance de la collaboration et la coordination entre les différents acteurs pour lutter contre ce fléau.